Bernard Carayon

Député UMP du Tarn (4ème circonscription)

Publié le Lundi 1er Juin 2009

Plus d’infos sur les sites de l’Assemblée Nationale, Mémoire Politique, Mon-Député.fr ou Wikipedia.

Bernard Carayon est une belle démontration qu’un député ne nait pas godillot mais le devient. Lorsque nous avions assisté en 2006 aux débats sur la loi DADVSI, qui traitait déjà de l’internet et des industries culturelles, le député n’avait rien d’un godillot. Au contraire, il intervenait régulièrement en hémicycle pour défendre ses opinions et essayer d’améliorer le texte qui lui était proposé. France 2 s’était même intéressé à son travail lors de l’émission Complément d’Enquête. Ce reportage lui avait donné l’occasion de dénoncer certaines intimidations dont il avait été victime :

C’est donc avec une grande déception que nous avonc retrouvé Bernard Carayon sur le projet de loi HADOPI. Présent occasionnellement, il n’est jamais intervenu sinon pour invectiver ses collègues. Alors qu’il avait démontré une expertise indéniable sur le sujet par le passé, il a visiblement choisi de ne pas la partager avec ses collègues en hémicycle. Dommage, rien ne prédestinait cet expert à rejoindre les troupes godillotes aux ordres.

Travaux parlementaires depuis 2007 :

  • 5 interventions en séance toutes deux des questions au gouvernement
  • 15 interventions en Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale
  • 2 rapports d’information
  • 1 proposition de loi
  • A voté l’intégralité des scrutins publics conformément à l’avis du gouvernement

Présence et activité sur la loi HADOPI :

  • Présence occasionnelle
  • Aucun dépôt ou signature d’amendement
  • Aucune prise de parole publique ou intervention sur le fond
  • 1 invective sur la forme (totalisant 8 mots)
  • A voté pour la loi lors du vote solennel final

Observations en séance au cours des débats sur la loi HADOPI :

    Lundi 4 mai 2009 (séance de l’après-midi)

    19H43 - Le député GDR Jean-Pierre Brard évoque le vote muet et forcé de certains députés contraints et nomme Bernard Carayon à ce titre

    Quant à M. Poisson, M. Carayon, M. Schneider ou M. Poignant, qui sont d’excellents collègues, parmi d’autres, ils sont obligés d’assister aux séances avec interdiction de parler !

    19H46 - Alors que le député Jean-Pierre Brard poursuit son intervention, Brnard Carayon viiblement agacé décide de faire remarquer sa présence par une invective constructive enregistrée au journal officiel :

    Pour vous, la liberté c’est le vol.

Sources
Les faits relatés dans cette page ne sont pas fictionnels, ils se sont réellement passés en hémicycle comme en attestent nos sources :

Compte-rendu intégral de séance de l’Assemblée Nationale

Publié le 1 juin 2009

 



4 rebonds

  1. Ysabeau

    C’est ce que je n’arrive pas à comprendre pourquoi diable ces gens en arrivent à voter pour des lois qu’ils savent au mieux ineptes et cela contre leur conscience.
    Il y a quand même un truc qui cloche là-dedans.

  2. Pcd

    33 questions [écrites] trouvées au cours de la 13e législature

  3. Ulrich

    Quand on voit la première vidéo de Mr le député Bernard Carayon, on peut se rendre compte que certains ont mis les moyens pour taire toute contestation.

    C’est dans ces moments là où la minute de vérité effraie le simple citoyen !

    Une démocratie au pas, c’est vraiment triste.

  4. Pierre B

    Je commence à bien le connaitre voici un extrait de débat sur l’audiovisuel public trouvé aux alentours du 3 ou 4 /12. Il est coutumier des incidents de séance à l’assemblée comme en conseil municipal.
    Meilleures salutations,

    Pierre Bangi.

    M. le président. Seule Mme Mazetier a la parole.

    Mme Sandrine Mazetier. Le problème, monsieur Lenoir, c’est que le service public de production et de distribution de l’énergie, ce n’est pas la même chose que le service public de l’audiovisuel. Vous en conviendrez, vous qui avez beaucoup travaillé au développement de ces entreprises. Le fait que l’on puisse ainsi nommer, et surtout révoquer un dirigeant de l’audiovisuel public devrait vous choquer.

    M. Jean-Claude Lenoir. Vous, vous préférez les exécutions programmées ! Le cas de Philippe Guilhaume est exemplaire.

    Mme Sandrine Mazetier. Tout à l’heure, vous avez défendu le libre exercice de son mandat par un président de chaîne à une époque où France Télévisions n’existait pas. Vous devriez vous élever contre ce pouvoir de révocation…!

    M. Jean-Claude Lenoir. Vous préférez édifier des monuments d’hypocrisie !

    M. Marcel Rogemont. Tout de même, les autorités administratives indépendantes ne sont pas des « machins » !

    Mme Sandrine Mazetier. …d’autant que vous le confiez à un homme qui précisément demande qu’on l’aide à réfréner ses pulsions ! Ne déclarait-il pas en 1995 : « Si je ne faisais pas attention, tous les jours je serais à la télévision, jusqu’à ce que les téléspectateurs en aient la nausée. »

    Chers collègues de la majorité, accédez aux demandes implicites de celui que vous semblez soutenir. Empêchez-le d’user et d’abuser d’un droit qu’il n’a pas encore ! Ne lui donnez pas ce droit exorbitant, dernière marche dans la poutinisation de l’audiovisuel public en France. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Ne votez pas l’article 9 ; votez nos amendements de suppression de l’article !

    Mme Isabelle Vasseur. Bien sûr !

    M. Bernard Carayon. C’est de l’hystérie !

    Mme Sandrine Mazetier. J’ai bien entendu ce que vous venez de dire, monsieur Carayon. Vous m’insultez !

    Monsieur le président, je viens d’être insultée par un de mes collègues ! (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

    M. Michel Françaix et M. Didier Mathus. Des excuses ! Des excuses !

    M. le président. Si c’est pour un fait personnel, madame Mazetier, je vous donnerai la parole en fin de séance. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) C’est le règlement.

    Plusieurs députés du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche. Des excuses ! Des excuses ! (Mêmes mouvements.)

    M. le président. Mes chers collègues, je vous prie de vous calmer.

    Madame Mazetier, je vous prie regagner votre place. (Mouvements divers.)

    Demandez à Mme Mazetier de regagner sa place !

    M. Marcel Rogemont. Je vais tenter de la retenir, monsieur le président !

À propos de DéputésGodillots.info

DeputesGodillots.info est un site communautaire qui vise à recenser les pratiques godillotes de certains députés de la majorité afin de permettre au président du groupe UMP de réaliser sa promesse de mettre fin à la notion de parlement godillot.